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12 novembre 2007 1 12 /11 /novembre /2007 16:55

Norman  Mailer s’est éteint à 84 ans, samedi 10 novembre dans un hôpital New Yorkais.

Il était considéré comme l’une des grandes figures de la littérature américaine – à l’instar d’un Ernest Hemingway – et s’était vu décerner le Pulitzer à 2 reprises, en 1969 pour « Les armées de la nuit » et en 1988 pour « Le chant du bourreau ».

On le désigne souvent comme un contestataire, un agitateur. Le Monde titrait d’ailleurs « son œuvre, féroce et lucide, comme sa vie, mélange de passion et d’engagements, ont fait de lui un éternel agitateur de l’Amérique ».

 

En effet, il incarne le type même du « journaliste littéraire ». Il s’oppose à la guerre du Vietnam….et encore récemment ne cache pas son mépris pour George W Bush.

Né dans le New Jersey en 1923, il n’a que 25 ans lorsqu’il se fait connaître en publiant en 1948 « Les nus et les morts », un roman sur la seconde guerre mondiale dans le Pacifique ; un roman qui peut être l’équivalent de « L’adieu aux armes » d’Hemingway.

Il avait fait des études d’ingénieur aéronautique avant d’entrer dans l’armée après l’attaque de Pearl Harbor.

 

Dès lors sa carrière est lancée. Romancier, poète, essayiste, pamphlétaire, journaliste, cinéaste et figure indomptable, il devient un personnage important de la contre culture américaine.

Sa vie privée est tumultueuse. Il avait la réputation d’être une grande gueule, un franc ivrogne, un bagarreur et un grand amateur de femmes. Il s’était marié à 6 reprises et avait eu 9 enfants. Il avait laissé sa une de ses femmes pour morte après l’avoir poignardé un soir de beuverie. Il était aussi réputé pour son penchant pour les drogues : marijuana ou benzédrine. Il avait du coup souvent l’esprit compliqué et embrouillé.

Le Chant du bourreau est l’un des plus grands livres publiés après la Seconde Guerre mondiale. Le grand roman américain. Norman Mailer y raconte la vraie histoire de Gary Gilmore, paumé d’une petite ville de l’Ouest américain, violent et braqueur, habitué des prisons. Sorti en liberté conditionnelle, il attaque une station-service et un motel pour piquer quelques dollars dans la caisse, et, à chaque fois, abat un homme. Gilmore finira fusillé dans la cour de la prison de l’Etat.

 

Mille pages pour plonger dans la tête de ces perdus du désert, personnages de pauvres Américains blancs – «white trash» – sans avenir. L’histoire, donc, de Gary Gilmore et des habitants de Provo, bourgade de pionniers mormons. Les mecs finissent en prison, les filles vont mal, comme Nicole Baker, la petite amie de Gilmore, 19 ans, deux enfants, quelques mariages, beaucoup d’hommes.

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