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26 septembre 2007 3 26 /09 /septembre /2007 08:15

A l’occasion du 25ème anniversaire de la disparition de Grace Kelly, Princesse de Monaco, quelques animateurs mondains se sont régalés en prime time en fiffusant des portraits nostalgiques, intimes, glamour, mais toujours pimentés de quelques indiscrétions de bon goût.

Il s’agissait de portraits émouvants, sûrement, pour tous les passionnés des têtes couronnés et consort…mais je n’ai ni le culte des personnalités ni celui des nécrologues. Je veux bien par contre me souvenir de l’égérie d’Hitchcock qui perça l’écran dans « Le crime était presque parfais », « La main au collet » ou « Fenêtre sur cour » ; ça oui !

En tout cas, comme on trouve tout en bibliothèque, ou presque ! Je vous propose une biographie qui échappa miraculeusement au pilon, il y a quelques années, pour ressortir aujourd’hui même dans les rayons, c’est magique ! 

Ainsi vous saurez tout sur le destin – certain parle de rêve américain, de conte de fée - de cette petite américaine d’origine irlandaise, son enfance à Philadelphie, ses débuts d’actrice dans « Le train sifflera trois fois »; son ascension à Hollywood et son oscar pour « The country girl » ; sa rencontre avec le Prince Rainier à Cannes, le réveil d’une principauté endormie, les moments de gaîté passés avec ses enfants, le cap de la cinquantaine difficile à passer…et enfin la tragédie de son accident sur une corniche, les polémiques qui ont suivi…

 

 

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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 16:40

Pas toujours facile de lire des albums à haute voix ! Il faut que ça soit un plaisir pour celui qui lit et pour celui qui écoute. Et si l’on veut que ce soit un petit peu interactif, il faut dénicher des albums bien ficelés : littéraires mais qui passent bien en bouche ; suffisamment vivants pour mettre l’histoire en scène et donner la réplique en changeant de ton ; ni trop court ni trop long pour ne pas s’épuiser et que ça finisse en feu d’artifice. Y’en a quatre qui m’ont bien plu, voilà :

« Ce jour là, Gilbert aidait son oncle à remuer la terre, pour y ramasser des pommes de terre. L’une d’elle avait une drôle de tête…. »

 

 

« La grenouille à grande bouche

Gobe des mouches avec sa grande bouche.

Elle vit dans une marre sur un nénuphar

Qui lui sert de plongeoir »

 

 

« Il était une fois une toute petite, petite bonne femme qui avait

Une toute petite, petite poule.

Et voilà qu’un jour… »

 

A chantonner sur un air très célèbre au Petit Rapporteur

« Je frappe au n°1

Et d’mande Mam’zelle Angèle

La concierge me répond :

-Mais quel métier fait-elle ? »

Succès assuré !!!

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14 septembre 2007 5 14 /09 /septembre /2007 06:45

France 2 rediffusait avant hier l’excellent « Colette, une femme libre ». Le tournage de ce téléfilm qui retrace vingt années de la vie de Colette s’achevait par une terrible tragédie : la mort de l’actrice et co-scénariste Marie Trintignant sous les coups de son amant, en juillet 2003, à Vilnius en Lituanie. Son décès puis le procès de Bertrand Cantat (chanteur culte du groupe Noir Désir) ont déclenché une vive émotion et une couverture médiatique considérable. Ce téléfilm est une bonne introduction à l’œuvre de Colette. Au delà de l’écrivain il y a une personnalité stupéfiante. Qu’en disait Marie Trintignant lors de la promo ?

Pour vous, qui était Colette ?

Une petite paysanne devenue une grande écrivain. Mais aussi une éternelle amoureuse...L’amour occupait une place essentielle dans sa vie...Colette a beaucoup aimé mais aussi souffert. Je ne comprends pas comment la grande provocatrice qu’elle était est parvenue à supporter tout ce qui lui est arrivé en amour. Elle a eu une patience... Parler de masochisme serait sans doute abusif. Quoique... Au bout d’un moment, on a beau lui trouver des excuses, on ne peut pas s’empêcher de se dire qu’elle est allée parfois très loin. Rien que le fait de rencontrer les maîtresses de ses maris est signe d’une certaine perversité. Colette devait être une femme très dure.

Vous éprouvez de la sympathie pour ce personnage ?

Je la défends, tout simplement. Je la vois comme elle était, avec ses qualités et ses défauts. Colette, on ne pouvait pas la rendre seulement sympathique. Nous avons toujours essayé d’être justes avec les différents personnages, de ne pas sombrer dans le manichéisme. Pour les personnages masculins, nous voulions vraiment tirer le meilleur d’eux-mêmes, rendre leurs défauts émouvants. Il était inutile d’enfoncer davantage Willy, par exemple. C’était un menteur-né mais sa fragilité était de ne pas pouvoir s’en empêcher.

Est-ce que la vie de Colette peut être considérée comme un modèle ?

Sa vie est un modèle. Un modèle de courage. C’est une femme partie de rien qui est arrivée à l’Académie de Bruxelles. Maintenant, c’est vrai que Colette n’est pas un exemple à tous les niveaux.... Mais peu de gens le sont, non ?

Pour revenir à une évocation plus banale, tout le monde s’accorde pour dire que Colette (1873-1954) a grandi au sein d’une famille heureuse, aimante mais peu fortunée, à St Sauveur en Puisaye en Bourgogne. Elle partage son enfance et son adolescence entre une vie champêtre et la lecture dans la bibliothèque paternelle.

 

 

En 1893 elle se marie avec Henry Gauthier-Villars dit Willy, étoile montante du Tout-Paris qui l’introduit dans les salons littéraires. Malheureuse en ménage – son mari est volage - elle est entraînée dans les mondanités joyeuses et lassantes de la Belle Epoque. Elle publie sous le nom de Willy le cycle des Claudine.

Après sa rupture en 1906, elle consomme sa nouvelle liberté dans les bras de Missy (Mathilde de Morny). C’est l’époque des paradis artificiels, des scandales, des expériences érotiques et homosexuelles…c’est aussi la grande époque du music-hall. Colette joue en effet la pantomime au music-hall, Pan au théâtre Marigny, Rêve d’Egypte au Moulin Rouge, La chair au Bataclan….et fait partie des tournées Baret. Ces prestations sont souvent des bides !

C’est à cette période qu’elle écrit ses premières œuvres personnelles : la vagabonde (1910) et l’entrave (1913). Elle collabore aussi au Matin où elle rencontre Henry Jouvenel des Ursins, politicien (futur ambassadeur de France) et rédacteur, dont elle aura une fille surnommée Bel-Gazou.

Au cours de la première Guerre Mondiale le journalisme devient son activité principale. Elle rédige les « Contes des mille et un matins », des chroniques de ses voyages en Argonne et en Italie et enfin des critiques artistiques. Elle publie un peu plus tard deux célèbres romans : Chéri (1920) et Le blé en herbe (1923) qu’elle signe enfin du nom de Colette.

En 1925 elle rencontre Maurice Goudeket. Elle semble enfin s’épanouir dans une union confiante. Elle partage son temps entre le Palais Royal et St Tropez. C’est une période de maturité dit-on. Elle se lance dans une activité de conférencière en France et dans les pays francophones sur les thèmes de « l’homme chez la bête », « le problème de la vie à deux », « l’envers du music-hall », « des deux côtés de la rampe »…

Elle se lance aussi dans une brève aventure commerciale. Elle donne son nom à une gamme de produits cosmétiques et ouvre une boutique et un institut de beauté rue de Miromesnil. C’est un flop !

Elle passe la seconde Guerre Mondiale à Paris et livre ses confidences dans Journal à rebours et De ma fenêtre. Sa santé se dégrade à cette époque mais elle continue d’écrire des romans dont le plus célèbre est encore Gigi (1944).

Après la libération, elle est couverte d’honneurs : Académie Goncourt, Légion d’Honneur…Le grand public apprécie surtout ses Claudines, son évocation de l’enfance et de la nature. Maurice Goudeket raconte toue cette période dans un recueil de souvenirs intitulé "Près de Colette".

Malgré sa réputation sulfureuse et le refus des obsèques religieuses par l’Eglise catholique, Colette est la seule femme à avoir eu droit à des funérailles nationales. Elle est enterrée au cimetière du Père Lachaise à Paris.

D’un point de vue littéraire, les critiques reconnaissent dans son écriture l’influence de Willy. « Il est possible qu’elle doivent à cet « apprentissage » son aisance dans l’utilisation des souvenirs et son emplois intensif, impressionniste, des détails produisant un effet de réel. »

L’autre école qui marque durablement son travail, c’est la collaboration avec la presse périodique. Elle livre ses œuvres en feuilletons. « La technique du feuilleton est peut être responsable de la brièveté des chapitres de Colette, de leur structure à la fois close et dynamique ; ouverts par quelques lignes de dialogue ou de description qui introduisent d’emblée dans une atmosphère ; organisés comme des scènes théâtrales, les chapitres font ainsi avancer, par boucles séparées, la situation romanesque vers son dénouement. »

La rédaction de chronique aura aussi une influence sur son œuvre avec cette facilité à croquer les portrait les situations et à trouver les répliques marquantes. Mais au final Colette reste très classique dans l’écriture. C’est ailleurs qu’il faut chercher son originalité. C’est dans son regard. A vous de juger...

Voici un lien vers des résumés.

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12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 08:33

Les produits du terroir ont la côte depuis les années 80. Leur essor coïncide avec les crises alimentaires successives et le désarroi des consommateurs face à leurs assiettes. Les dénonciateurs de la malbouffe (terme créé par Stella et Joël de Rosnay) et les chantres du bon goût (avec l’incontournable Jean Pierre Coffe) ont contribué chacun à leur manière, chacun avec leurs arguments à réveiller les consciences. En l’occurrence, tradition et terroir résonnent un peu dans notre inconscient comme un gage de naturel, de qualité et d’authenticité.

 

Cette année, élargissant un peu la traditionnelle « Semaine du goût » qui est l’occasion d’animations et de manifestations diverses et variées, quelques producteurs du Vexin bénéficiant de la marque « Produits du Parc » ouvrent leurs portes ouvertes et nous invitent à des dégustations.

Au programme :

 Samedi 22 Septembre - Guiry en Vexin – 10h00 – 19h00

La ferme de la Nourotte accueille son marché à la ferme. Olivier Huppe en profitera pour faire découvrir son élevage de pigeon.

 

 

« Le pigeon se mange toute l'année, tant cet animal se complet dans de fréquentes reproductions, mais on dirait qu'il attend le retour des petits pois pour être dans toute sa bonté et nous offrir avec eux l'une des meilleures entrées du printemps » écrivait Grimod de La Reynière l’ancêtre de tous les chroniqueurs gastronomiques. Plus loin, dans son Almanach des Gourmands, il est intarissable sur des recettes plus ou moins évocatrices : « à la Gobert, à la Gardi, à la Dauphine, à la Fleury, à la Hollandaise, à la lune mais aussi à la Stanislas, à la Luxembourg, à la Royale, à l'étouffade, à la poêle, à l'impromptu, au basilic, au beurre, au gratin, au jambon, au point du jour, au parmesan, au salpicon, au soleil, aux câpres, aux tortues, aux navets, au roux, en surprise et surtout, en taupe, en timbale, glacé, soufflé, mariné, piqué, à la cendre, à l'eau de vie et même à l'esprit de vin. »

Si vous reveniez avec un pigeon sous le bras voici quelques recettes.

¨ Vendredi 5 – 14h00-19h00 et Samedi 6 Octobre – 9h00 – 17h00 - Nucourt

Catherine et Jean Marc Vincent  vous invitent à découvrir leur verger d’Hardeville

 

 

La pomme est le fruit préféré des français. La sensation de fraîcheur qu'elle procure au palais, le parfum délicat dont elle imprègne les papilles, sa saveur discrètement sucrée en fait le fruit le plus propre à étancher la soif. Chaque variété à son caractère : croquante, fondantes, juteuses, sucrées, acidulées, douces...

 

La pomme était commune à l'état sauvage dans toute l'Europe, l'Anatolie, le Caucase, la province persane du Ghian et le nord-ouest de l'Inde. Quant à la culture du pommier en Normandie se perd dans la nuit des temps. Au 11ème et 12ème siècle, les paysans payaient d'ailleurs leur dîme en cidre.

Chaque terroir a depuis l'antiquité sélectionné un certain nombre de variétés de pommes. Certaines de ces variétés ne sont connues que dans une région, un canton, voir un village. On estime qu'il existe au moins 1 200 variétés de pommiers dans le monde, sans compter les espèces sauvages. Des vergers conservatoires en sauvegardent désormais la mémoire.

Depuis une 50aine d'années, la recherche agronomique s'est attachée à développer de nouvelles variétés de pommes propres à satisfaire le consommateur moderne au grand damne des croqueurs de pommes. Elles n'échappent pas au marketing ! Parmi les variétés les plus en vogue : la Golden, la Reine des Reinettes, la Royal Gala, la Granny, l'Elstar, la Bertyranne, la Canada......mais aussi Belle de Boskoop, Idared, Jonagold, Melrose, Delbard Estival, Pink Lady...

Quelques recettes à base de pommes

 

¨ Mercredi 17 Octobre – 8h30-12h00 et 13h30-19h00 – Huilerie Avernoise

Stéphane Duval vous propose de découvrir son activité

¨ Les week end – 10h30-12h30 et 14h30-18h00 – Brasserie du Vexin – Théméricourt

Brigitte et Denis Sargeret vous explique l’historique de l’exploitation et le cheminement qui mène de l’orge à la bière.

 

 

 

La bière est tout à la fois une boisson et un aliment. Elle est d'origine immémoriale et universelle. Elle a en commun avec le pain d'être née des premières bouillies préhistoriques. La fermentation spontanée ayant fait son grand oeuvre !

L'histoire et l'archéologie nous permettent de suivre l'évolution de la bière au Moyen Orient et en Occident. Quant à l'ethnologie, elle nous renseigne sur les rites auxquels elle est associée dans les sociétés africaines, sud américaines, asiatiques…: beuveries initiatiques, rites de passages, cohésion sociale, rites extatiques…Le rôle de l'ivresse dans nos sociétés n'est d'ailleurs guère éloigné !

Tout commence à Sumer en Mésopotamie 3 ou 4000 ans avant Jésus Christ avec la sikaru dont la recette nous est parvenue gravée sur un monument conservé au British Muséum. Si les Gaulois et Germains possèdent une véritable tradition brassicole avec la cervoise. Par contre, Grecs et Romains la dédaignent. Touchés par la grâce de Dionysos, ils appartiennent résolument à la civilisation de la vigne et du vin.

Au Moyen Age, la production de la bière est domestique. C'est une exclusivité féminine. L'expansion monastique est à l'origine d'une concentration et d'une évolution des méthodes et des techniques de production au cœur des abbayes.

Depuis les années 1970, la consommation s'est effondrée. Elle se stabilise actuellement en France autour de 39 litres par an et par personne. Les habitudes se sont aussi radicalement tournées vers de nouveaux produits : aromatisés, allégés, exotiques…En comparaison, les Allemands en consomment 144 litres, les Anglais 104 litres et les Américains 84 litres.

 

Au fait, l'appétit vient en ....lisant !

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5 septembre 2007 3 05 /09 /septembre /2007 07:25

Créées en 1984 par le ministère de la culture, les Journées du Patrimoine ont lieu tous les ans, le troisième week-end de septembre.

Evénement culturel de la rentrée, ces journées enregistrent chaque année plus de 12 millions de visites et témoignent de l’intérêt des Français pour l’histoire des lieux et de l’art. Le succès de la manifestation repose sur la grande diversité du patrimoine proposé aux visiteurs : parallèlement aux chefs d’œuvre de l’architecture civile ou religieuse sont mis à l’honneur les témoins des activités industrielles ou agricoles, les parcs et jardins, les sites archéologiques, les objets mobiliers, le patrimoine littéraire, fluvial ou militaire…

A cette occasion, l’Eglise de Nucourt est traditionnellement ouverte. On peut y voir des reproductions des volets qui sont depuis longtemps entre les mains du musée de Pontoise je crois.

Depuis 2 ou 3 ans, l’archéologue Christophe Toupet et son équipe accueillent le public pour présenter l’évolution des fouilles qui sont conduites sur le site dit « Camp César ». Il s’agit en réalité d’un site de fortification proto-historique des 5ème et 6ème siècles avant notre ère.

Il y a 3 ans la Bibliothèque avait voulu faire un petit travail de mémoire sur le Nucourt d’hier et d’aujourd’hui. Les collectionneurs de cartes postales avaient répondu présent.

C’étaient bien les seuls à s’être prêtés au jeu !

Les autres étaient restés bien chaud’ment chez eux. (ça rime !)

On avait fini par faire distribuer un petit circuit pédestre qui permettait de repérer les curiosités locales : église, porche, cressonnières, lavoir, carrières et fours à chaux, Nordpol. Le blog est l’occasion de vous montrer le parcours d’abord et ensuite de vous rediriger vers les ouvrages de références disponibles en bibliothèque.

L’Eglise de Nucourt

 

 

L’église St Quentin de Nucourt est un site inscrit à l’inventaire des monuments historiques. Elle est très éloignée du village sans qu’il y ait d’explication objective. Elle est entourée de son cimetière. Et elle surplombe la source de l’Aubette.

L’évolution architecturale de l’édifice est remarquable. Les remaniements courent du 12 au 16ème siècle, c’est à dire de l’époque romane à la Renaissance. La dernière tranche est interrompue à l’occasion des guerres de religions.

A l’époque primitive l’édifice est simplement composé d’une nef et d’un chœur dont il ne subsiste que le clocher central. Au 13ème siècle l’abside est remplacée par un chœur à 2 travées. Deux chapelles sont ajoutées. Au 16ème siècle la nef est remaniée avec l’adjonction de 2 bas côtés. Enfin, une tour est érigée pour remplacer le clocher central. Elle est inachevée. Ce clocher dépourvu de beffroi, dans le style de Gisors est attribué à Jean Grappin.

Retable et volets

 

 

L’église est réputée pour le retable qu’elle abrite. C’est un retable, début 16ème siècle, sculpté dans le calcaire tendre. Il cache sur la droite un escalier, sur la gauche un réduit.

Il représente les scènes de la passion du Christ. La composition est assortie de figures isolées représentant Moïse, la synagogue et l’Eglise, les Pères de l’Eglise, des saints et des évangélistes.

Autres pièces réputées : les volets de St Quentin, restaurés et conservés au musée de Pontoise. Il s’agit d’une 20aine de panneaux peints recto verso, de formats différents qui relatent la vie du saint patron depuis son départ de Rome jusqu’à son supplice et son exécution dans la Somme. L’analyse semble attribuer cet ensemble à des peintres du nord de la France ou de l’école de Rouen.

 

 

Le Porche

Ce porche n’appartient pas à l’ensemble architectural de l’église. Il s’agit en fait du porche d’entrée d’un atelier de charronnage sis rue de la gare et frappé d’alignement à la fin des années 50 lors de la rectification du tracé de la D 206 par les Ponts et Chaussées.

L’atelier de charron remonte à la Révolution. Dernier avatar : l’entreprise Durosay qui produisit des remorques et des tombereaux avant de se spécialiser dans la réalisation d’escaliers et de portails jusque dans les années 90.

Le porche a été démonté, remonté et enfin inauguré le 26 juin 1994 à l’occasion du cinquantenaire des bombardements de Nucourt.

Les Cressonnières

 

 

 

Elles s’étalaient autrefois sur plus de 5 hectares. On comptait 28 fossés longs d’une 100aine de mètres et large de 2,5 mètres, en pente douce de manière à faire circuler l’eau. Au printemps on asséchait et on nettoyait ces fossés. On y répandait de l’engrais puis on semait le cresson. Les fossés étaient ensuite légèrement mis en eau le temps que les graines lèvent et que le cresson s’enracine. Ils étaient enfin inondés sur une hauteur de 10 à 15 cm. Le cresson forme alors un tapis dense en surface.

La mécanisation des récoltes reste limitée. Mais des producteurs de Nucourt ont imaginé et fait fabriquer plusieurs machines. Traditionnellement la cueillette du cresson se fait à genoux sur des planches jetées sur les berges des fossés, les mains dans l’eau glacée, en botte de 400 – 450 grammes. Bien valorisée, les cressonnières pouvaient faire vivre plusieurs personnes. Le développement du chemin de fer permit d’approvisionner les villes avoisinantes et la capitale.

[Attention : ne cueillez pas et ne mangez pas de cresson sauvage, il peut véhiculer un dangereux parasite : la douve du foie]

Le Lavoir

 

 

A l’occasion des Journées du Patrimoine 2003, la première tranche de réhabilitation du lavoir a été inaugurée. A cette occasion de jeunes lavandières se sont prêtées la reconstitution d’une scène traditionnelle.

Qu’ont-elles bien pu se raconter ? On sait que les scènes de lavoir sont souvent pittoresques. Ne lave-t-on pas son linge sale en famille ?

On trouve d’ailleurs la mention d’une algarade entre femmes sur le site Internet de Serans : «  en novembre 1861, au lavoir de Nucourt, une bagarre oppose les lavandières de Sérans à celle de Nucourt qui leur refusent le droit de laver le même jour qu'elles. »

Carrières et Four à chaux

 

 

Les fours à chaux s’expliquent par la présence de carrières d’exploitation de calcaire et d’un massif forestier à proximité. En effet la combustion exige une grande quantité de bois.

La cuisson du calcaire permet d’obtenir de la chaux vive destinée à la confection de mortier, de crépis et enduits de finition. Elle sert aussi à amender les sols agricole.

La pierre calcaire est chargée par le haut de l’édifice.. Le foyer est alimenté par le bas. La chaux vive est éteinte par de grandes quantités d’eau.

Nordpol – le site V1

 

 

Début 1943, le site des carrières de Nucourt devient une zone de stockage des V1. Le site subit des travaux d’aménagement : percement, ferraillage, bétonnage, voie ferrée, système de défense rapproché anti aérien... Les travaux sont confiés à des entreprises parisiennes puis à une firme belge. Ce sont près de 3000 ouvriers belges, espagnols, italiens dont 1200 sont logés dans des baraquements qui participent aux travaux. Les employés de la champignonnière et des fours à chaux sont aussi réquisitionnés.

La zone est protégée par une ceinture de DCA. Le site est destiné à stocker près de 1000 V1. Début 44 ce sont ainsi chaque jour 10 à 15 trains de nuits qui alimentent les « chaînes de montage ». Le travail est effectué par des soldats allemands et des prisonniers du front est, dans le plus grand secret, pour une production de 20 à 24 fusées par jour.

Un tel remuement n’échappe pas aux services de renseignement britanniques. Des reconnaissances aériennes et des infiltrations se déroulent en mai 44. Elles font suite aux bombardements des principales rampes de lancement de Normandie.

En juin 44, les bombardements alliés empêchent la circulation des armes. C’est finalement par la route qu’elles sont acheminées vers les sites de lancement normands.

Le 22 juin 44 plusieurs vagues de bombardements ont lieu. Le village est atteint sérieusement. Il est déserté de ses habitants. Les passages se succèdent jusqu’à la mi-juillet. Ils sont nourris et sans précision. Nucourt, déserté, est un champ de ruines. Les trous de bombes font penser à un terrain lunaire.

D'autres ouvrages sur le Vexin et le Val d'Oise permettent de mieux connaître notre région :

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